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Comment composter ses déchets en appartement ?

Composter ses déchets organiques en appartement, c’est tout à fait possible ! Que vous habitiez en ville, à la campagne, dans une maison avec jardin ou dans un studio de 30m², vous pouvez composter vos déchets de cuisine !
J’entends souvent des personnes me dire ” Si j’avais un jardin, je composterais oui bien entendu ! “. De prime abord, il peut paraître plus facile de composter ses restes de cuisine lorsque l’on possède un bout de terrain. Pourtant, il est tout aussi facile de composter ses déchets organiques en appartement, ces méthodes sont juste moins connues.
Dans cet article, je vous réunis des techniques pour savoir comment composter ses déchets de cuisine en appartement.
Pour avoir le panel des méthodes pour composter, vous pouvez retrouver le détail des techniques pour composter ses déchets organiques en extérieur dans cet article : Comment composter ses déchets ?
Bonne lecture !

3 techniques pour composter en appartement :

Bokashi :

La méthode dite « Bokashi » a été développée en 1970 par Teruo Higa, elle repose sur un principe très ancien utilisé pour la conservation des aliments.

La technique “Bokashi” utilise les micro-organismes efficaces : un mélange de levures et bactéries qui permettent l’accélération de la décomposition des déchets organiques par fermentation.
Ce procédé est « anaérobie » (sans oxygène) ; contrairement aux autres techniques de compostage ; il s’utilise dans un récipient hermétique : à chaque ajout de matière organique, on rajoute une poignée de micro-organismes et on referme bien le couvercle.
Comptez un mois pour la fermentation des matières organiques. Vous obtiendrez du jus à utiliser pour vos plantes, par contre les matières organiques fermentées qui résultent de ce procédé ne peuvent être utilisées directement comme engrais, elles nécessitent une valorisation à l’air en jardin ou en lombricompost.

A utiliser en : appartement, intérieur.

Avantages : ne nécessite pas d’équilibrage de matière carbonée/azotée, possibilité d’y mettre viande, poisson, produits laitiers, oignons, agrumes
Inconvénients : se ré-approvisionner en micro-organismes efficaces tous les trois mois environ, la matière ne peut être utilisée directement comme engrais

Lombricompostage :

La technique du « Lombricompostage » repose sur le procédé naturel de décomposition des éléments. Afin d’accélérer cette décomposition, on fait appel à des vers de terre « Eisenia ». “Eisenia” est un « épigé », un ver de surface et un mangeur vorace, qui peut engloutir l’équivalent de la moitié de leur poids en une journée !
Placé dans un espace clos, tempéré et à l’abri de la lumière, la population s’autorégule et reste bien confinée dans son espace. Bien géré, le lombricomposteur n’émet pas d’odeurs et produit un compost de qualité appelé lombricompost. A chaque ajout de matière organique, on rajoute de la matière sèche et on mélange l’ensemble afin d’équilibrer l’écosystème.
Comptez 3 mois pour récolter le compost. Selon la quantité de matières sèches apportées, le lombricompostage peut produire ou non du jus. A vous de voir quel est votre objectif.

À utiliser en appartement ou en intérieur.

Avantages : dans un composteur équilibré, la population de vers se reproduit d’elle-même, nul besoin d’en rajouter, on peut observer de près un écosystème
Inconvénients : nécessite un peu de surveillance pour l’équilibre de l’ensemble, des aliments sont à éviter : viande, poisson, produits laitiers, oignons, agrumes

Le compostage partagé :

Le compostage partagé consiste à amener ses restes de cuisine et de repas dans un composteur commun placé dans l’espace public ou dans l’espace privé (compostage en pied d’immeuble).
La technique utilisée est celle du compost en bac : le compostage est géré dans un contenant avec une alternance de matières vertes (épluchures, restes de plat…) et de matières brunes (broyat).
Comptez 3 à 6 mois pour récolter le compost, qui est partagé entre les « apporteurs », à savoir celles et ceux qui apportent leurs épluchures).

Avantages : social, rencontrer ses voisin.e.s, créer du lien, entretien du composteur en groupe
Inconvénients : délai de mise en place des projets, nécessite de la coordination, certaines conditions d’accès peuvent être contraignantes si mises en place (plage horaire fixe pour les apports, cadenas etc.), des aliments sont à éviter : viande, poisson, produits laitiers, oignons, agrumes.

Comment choisir votre technique pour composter ?

Pour bien choisir votre manière de composter, faites le point sur :
– votre objectif : obtenir un amendement (=engrais) de qualité, réduire vos déchets, créer du lien… ,
– votre quantité de matière à composter,
– observez votre environnement : où habitez-vous ? Qu’allez vous faire du compost ? En ville plusieurs possibilités : vous pouvez l’utiliser comme engrais pour vos plantes (à mélanger avec du terreau), le troquer à un.e voisin.e, le donner à un jardin partagé, le déposer dans un espace vert à proximité.

Les méthodes peuvent se combiner : vous pouvez utiliser bien entendu les avantages des différentes techniques : avoir un compost en bac dans le jardin et un lombricompost dans la maison pour éviter les allers/retours au composteur, avoir un lombricomposteur et un bokashi en alternance …etc.

💡Veillez toutefois à ne pas « mélanger » les techniques entre elles : ne mélangez pas les vers du lombricomposteur avec les micro-organismes efficaces du bokashi par exemple.


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